Direction Artistique - Curatrice - Architecte 

BIDONVILLE : le Samaritain et le Hanul  
Un prototype Habité  pour sortir du bidonville, Nantes 2016


2007/ 2015 - La Courneuve , Saint- Denis - Conçu parle lauréat de Mini mousse 6 , Fabien Legoff. Action menées par Cité de l’architecture (Fiona Meadows), Ecole supérieure du bois (Arnaud Godevin), VIA ( Michel Bouisson) et une famille un toit



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BIDONVILLE : le Samaritain et le Hanul 


le Samaritain
2015/2016

Action de solidarité envers les résidents du Samaritain contre leur expulsion et à la recherche d’options Alternatives.

Actions menées par différentes association (Medecin du monde, la Fondation Abbé Pierre , la Voix des Roms...) et le master 2 de l‘Ecole Supérieure d’Architecture Paris La Villette sous la direction de Fiona Meadows et Mongi Hammami associé à  Saskia Cousin, anthropologue et  Grégoire Cousin, juriste et Medhi Boutecknes, un élu de la Courneuve et Livia Otal, Medecin du monde.

Le nom officiel de ce bidonville s’est fait lors du colloque « Un paysage global de camps «  organisé en octobre 2015 à la Cité de l’architecture et du patrimoine. Colloque qui préfigurait l’exposition « Habiter le Campement » où le Samaritain faisait parti du corpus. Les habitants du campement sont venus présenter leur bidonville au grand auditorium de la Cité de l’architecture et témoigner avec leurs paroles si importantes la réalités de leurs situations.

Avec les étudiants de la Villette en Master 2 auprès de Fiona Meadows et Mongi Hammami, un groupe d’étudiants ont fait un diagnostique du bidonville et on imaginé sa mutation une fois que  le tas d’ordure partirai, comment le sécuriser et surtout comment le transformer. Les images ci dessus présente le travail d’un seul groupe dont le projet est intitulé CDI, (contrat à durée incertaine). Le résultat de ce groupe a été présenté à la mairie de la Courneuve, à Plaine Commune pour démontrer que ce village pouvait se transformer et garder ses habitants. Des actions culturelles aussi ont été faites et des visites  afin de montrer au monde extérieur la vie dans le bidonville et l’humanité qui y régnait jusqu’à l’expulsons en août dans l’église du Samartain. Pendant plusieurs semaine le habitant étaient sous des tentes devant la mairie en espérant qu’ une solution serai proposée. Elle n’est jamais venue.


Vidéo : "La première chose à faire serait d'évacuer toutes ces ordures"


video Music au Samaritain

video Fiona au samaritain

 


Le Hanul
2008-2010


Actions de solidarité en faveur des enfants de quartiers précaires Actions programmées par Fiona Meadows et Julien Beller pour  l’ association AOA.

La population Rom est difficilement identifiable : ils seraient entre 4 et 12 millions en Europe. Ce qui les unit serait leurs origines communes : un peuple chassé du Nord de l’Inde au IXème siècle. Ensuite, ils se seraient dispersés en Europe, se concentrant dans certaines zones comme les Balkans, l’Espagne…sans jamais trouver de réelle terre d’accueil. Depuis la chute du régime communiste et  l’ouverture des frontières, c’est toute une population rejetée des pays de l’Est qui tente de trouver refuge en France. Le Conseil de l’Europe estime à 400 000 le nombre de Roms en France, le plus souvent concentrés dans des bidonvilles en périphérie des villes.

A Saint-Denis, c’est  un tronçon de route situé en marge de la zone d’activité de la Plaine, entre la voie ferrée du RER D, le pont de l’A86 et la RN 410, qui a été baptisé le Hanul : caravansérail. Les premiers arrivants, des Roms roumains, l’occupent depuis l’an 2000. Chaque occupant y a construit sa maison avec des matériaux récupérés (tôle, anciennes portes fenêtres, caravanes…). Il faut souvent plusieurs années pour que les maisons prennent forme.   Un accord a été passé entre la mairie de Saint-Denis et les occupants du Hanul dans le but d’assurer un minimum d’hygiène par la ville (installation de toilettes, douches et ramassage des ordures), en échange de la scolarisation des enfants  et de la stabilisation du nombre d’occupants. En 2008, le Hanul regroupe 154 personnes, soit une trentaine de familles élargies, vivant dans des conditions précaires, sans eau courante ni électricité. Certaines familles regroupent 10 personnes dans des maisons de moins de 30m2.

En juillet 2008, sous l’invitation de Parada (créée par des artistes circassiens, anime des ateliers avec les enfants du Hanul depuis 2003 en prenant bien souvent le rôle de médiateur social) , Fiona Meadows et Julien Belle avec les associations No Mad’s land et AOA, spécialisées dans l’architecture, démarrent un travail d’identification et d’analyse de l’habitat des Roms et d’actions sur le site avec l ‘Ecole d’architecture Paris La Villette (Mongi Hammami) et le master 2 « Maisons et paysage, ici et ailleurs «  et de nombreux bénévoles. En 2010, le campement a été démantelé en octobreet Julien Belle a réalisé un village d’insertion grâce au soutien de la ville de Saint Denis pour loger les gens du Hanul. Ce village st resté jusqu’en 2020.



« Ma rue du Hanul  », juillet 2008 Les habitations se répartissent le long d’une voie goudronnée où la vie quotidienne s’organise. Cette rue n’a pas de nom. Le temps d’une journée, alors que les adultes du bidonville sont partis à la frontière faire tamponner leurs OQTF en juillet, les membres des associations ont réalisé un atelier avec les enfants qui sont restés chez eux. Avec les enfants, il a été décidé de nommer cette voie : rue du Hanul et comme toute rue y indiquer le numéro des maisons. Suite à de longues discussions, les enfants ont décidé de faire comme une rue « normale » française suivre une ordre croissant et ont numéroté chacune des maisons de la rue, en respectant le côté pair et le côté impair. Julien, Sylvia, Fiona, Lamyne, Yao …

« Atelier de graphisme » avec les enfants du Hanul et Directeur Général, invité par AoA, Octobre 2008.

«  Beignets  publics » pour nuit blanche octobre 2008 Sur la place de la gare  une installation « Beignets publics » L’organisation des architectes alternatifs (AOA) propose de créer un pont entre la ville africaine et la ville de Saint-Denis, à partir de la  tradition culinaire populaire du beignet . Simultanément, des images de vente de beignets attrapées par ci par là dans des villes africaines (Bamako, Douala, Lomé, Dakar, Porto-Novo …) seront projetées, tandis que sur place de la gare des mères Dyonisiennes de diverses origines prépareront et vendront des beignets surplombant des matchs de mini foot improvisés. AOA et ses artistes : Yao, Malam, Lamyne, Franck, Julien, Sylvia, Fiona Et la complicité d’Olivier Darné Production : AOA et la Ville de Saint-Denis

«  La Hanulitsa » et le campement de la caravane de No mad’s land et AOA, août 2008 A la fin du mois d’août, pendant une semaine, une autre intervention a lieu : la création d’un espace commun dans un ancien Algeco, donné à l’occasion et qui sera réhabilité avec l’aide des Roms. Cette pièce commune, la Hanulista, visible depuis le RER servira à de nombreuses activités pour l’association Parada (salle de jeux, soutien scolaire, cour de français) et la caravane servira de bureau et de stand ambulant pour ses associations … Coproduction: No Mad’s Land, AOA et Parada
Remerciements:    Micha et les habitants du Hanul et Coralie Guillot    Et    Jérome Burcklen, Evelyne, William, Yao, Lamyne, …

« Point d’eau », février 2010 Dans le cadre du Master 2 d« Maison et paysages. Processus et concepts. Ici, ailleurs et autrement «  de l’Ecole Supérieure d’architecture de Paris la Villette les étudiants se sont penchés sur 30 familles du Hanul. Ils ont réalisés une enquête approfondie sur chacune qui a abouti à des relevés d’architecturaux sous la direction de Fiona Meadows et Mongi Hammami, et des interventions de Sylvia Frey et des propositions architecturales pour transformer ce bidonville en village temporaire plus agréable. Aussi dans leurs études ils ont fait un travail sur la question d un projet point d’eau à l’échelle de la rue en collaboration avec l ‘architecte Julien Beller et la participation de Gabriel Battistella, Natural’o, spécialiste des toilettes sèches. La réalisation de 8 toilettes sèches s’est déroulés dans le froid de février lors d’un workshop de trois semaine en  2010, où les étudiants auprès de Julien , Mongi , .. ont construis cette petite architecture.

Coproduction: AOA, Fondation Abbé Pierre , ENSPLV, No Mad’s Land


Vidéo :  Délaissés urbains, friches et autres “hétérotopies” - Reconnaître les architectures "autres".
Avec : - Julien Beller – Le 6 B - Fiona Meadows (à partir de la minute 31) – Architecte, Responsable de programme, Cité de l’architecture - Nicola Delon – Encore Heureux - Stéphane Herpin – Président Architectes Sans Frontières - Paul Citron – Plateaux Urbains  Modération : Marie-Hélène Contal.