Direction Artistique - Curatrice - Architecte
ANIMAL, ANIMALITÉ
2013 - Exposition dans le cadre d’enfin Mai , La Briche, Saint Denis
© Pierre Le Tulzo
Animal, adjectif, du latin “animalis” : être doué de vie
Les animaux, depuis l'époque des grottes de Lascaux sont à nos cotés. Ils nous tuent, nous nous battons contre eux, nous sommes leur nourriture et vice versa. Cette confrontation devient un problème d'identité. Oublions la biologie. Oublions Darwin et l'évolution. Oublions même la religion.
Qui sommes-nous si nous nous comparons à eux? Pourquoi nous nous comparions à eux ? Avec Les Fables de La Fontaine, nous voyons à quel point nous avons besoin d'eux afin de souligner les aspects de nos propres caractères et personnalités. Dans Le Roi et l'Oiseau de Paul Grimault, c'est l'oiseau qui apprend la vie au ramoneur et la bergère et qui les sauvent du méchant roi. Pour Miyazaki, ce sont à travers les symboles qu'il traduit les rapports de l'homme sur la nature. Et n'oublions pas Walt Disney, qui, en personnifiant le roi Louis dans Le Livre de la Jungle, nous fait croire qu'il voudrait «marcher comme vous et parler comme vous et faire comme vous » même si «tout un singe comme moi pourrais, je crois, être parfois bien plus humain que vous. » Et pourquoi pas ? Y a-t-il vraiment un secret pour être humain ? Oui, définitivement ! Nous avons été façonnés par notre culture au lieu de l'être par la nature. C'est-à-dire qu'au lieu de garder des instincts primitifs, nous avons inventé de nouvelles normes qui sont propres aux sociétés dans lesquelles nous sommes éduqués. Mais cela ne change rien au fait que nous nous sommes servis des animaux comme moyen d'expression que nos mots, notre écriture et nos cultures ne nous permettent pas d'expliquer même aujourd'hui. Alors, demandons-nous : que ferions-nous sans eux ?
Dans cet archipel qu’est Saint Denis, les créateurs sortent leurs griffes et réveillent le côté bestial de leur conscience afin de questionner le monde d’aujourd’hui. L'animal réveille-t-il l'animalité en nous ? Du doudou de la génération Kawai, aux "toutous" remplaçants les enfants, la vie urbaine englobe-t-elle une solitude qui n'existe pas chez nos compères biologiques ? Pourtant, même dans ce capharnaüm nous retrouvons le cafard. Les rats, apportant les maladies du moyen âge, vivent toujours sous nos pieds. Nous sommes entourés de ces animaux qui nous rappellent les dangers d'autrefois : le loup devenu chien, le chat après tout, fait parti de la famille des lions. Nous avons tenté de nous séparer des animaux mais pouvons-nous vraiment le faire ? Nous disons connaître les animaux, mais les évènements récents liés à notre nourriture prouvent le contraire. La vache folle, la grippe aviaire, la viande de bœuf qui n'est autre que du cheval, nous sommes amenés à nous demander comment nous nous traitons nous même. A voir ce qu'il y a dans l'assiette d'une majorité de la planète, nous devons nous demander si nous nous comportons pas tels des animaux aussi, laissant les restes des os aux membres inférieurs de notre société.
Les monstres des légendes, des mythes. Où est partie cette imagination qui nous sortait de la grisaille et du train train quotidien ? Vous dites que la banlieue s’"embête" ? Perdue dans un océan urbain telle une arche de Noé. Venez voir pour découvrir si les portes de Paris ne sont pas celles d'un zoo à milles couleurs, d'un endroit où les contes retrouvent leurs originalités et où le béton sert de griffoir aux artistes.
Finamio Meadows , associé à Nicolas Cesbron , commissaires
Scènographie: Nicolas Cesbron
Avec les œuvres de 93 artiste : d’Yves Adler/Shadi Al Zaqzouq pour l’Ecole d’arts plastiques/Fred Barnley pour la Briche/Raphael Barontini/Pascal Bauer pour Synesthesie/Samta Benyahia/Natali Bertrand /Solène Besnard/Mireille Blanc pour le 6B/Olivier Boisson et Julie Dumetz pour l’Harmonie municipale/Henri Bokilo/Florence Bouvry/Patrick Brillant/Elodie Cabos pour le Ratelier/ Nicolas Cesbron/Christophji/Benjamin Crilout/Vincent Croguennec/Pierre Crouzet/Viva Cuirassier/Gaëlle Dassonville/Theodore Dakpogan pour Askia/Philippe Decouflé/Sylvie Decugis/Romain de Maublanc/Françoise Bonthe Diallo/Doktorosé/Ophélie Esteve et Clarisse Robert/Joël Etendard/André Eugène pour Les Chantiers du Sud/Marie-Astrid Fedon/Marianna Fekete/ Alain Fontanille/Lou Force/Jean-Mathieu Fourt pour la Fosse aux Anglois/Anne Dominique Gaté pour Déchets d’Arts/Saraswati Gramich/Christian Grelier/ Marc Guillermin/Anna Ha pour Cochenko/Philippe Haroche pour Les Bateaux Lavoirs/Ella Helman/Denis Herelle/ Jonathan Hecht/Emmanuelle Hiron/Fuad Kapidzic/Kinkas/Claire Kito/ Joseph Kurhajec pour HCE/Mohamed Lamyne/Fabien Leaustic/Elise Legrand et Johanna Hamon/Liverpool/Malam/Marko93/Yao Metsoko/Myriam Mihindou/Marianne Millet/ Mimo/Audrey Mouchet/Olivier Ognibene/Benjamin Pagart/Antoine Petit/Sylvie Pohin/ Orianne Poncet/Nicolas Poupon pour le Café culturel/Nicolas Pradal et Amélie Madeline/ Philippe Rochette/Justine Rossetti/Anna Rouker/Olivier Darné, Emmanuelle Roule et Thierry Boutonnier pour Zone sensible/Gwen Rouvillois/Mathilde Salaün/Léo Scalpel/Anne Slacik/ Aurélie Thomas et Christophe Coupeaux pour le TGP/Camilla Tosi pour Franciade/Ivan Tzonev/Raluca Vlad/Kevin Voirin/Anne Van der Linden/Armand Julien Waisfsch/Anatole Wiener-Durupt/Harald Wolff/l’œuvre collective d’Artefact 93 coordonnée par Raluca Vlad.
Exposition produite par la ville de Saint-Denis
ANIMAL, ANIMALITÉ
Animal, adjectif, du latin “animalis” : être doué de vie
Les animaux, depuis l'époque des grottes de Lascaux sont à nos cotés. Ils nous tuent, nous nous battons contre eux, nous sommes leur nourriture et vice versa. Cette confrontation devient un problème d'identité. Oublions la biologie. Oublions Darwin et l'évolution. Oublions même la religion.
Qui sommes-nous si nous nous comparons à eux? Pourquoi nous nous comparions à eux ? Avec Les Fables de La Fontaine, nous voyons à quel point nous avons besoin d'eux afin de souligner les aspects de nos propres caractères et personnalités. Dans Le Roi et l'Oiseau de Paul Grimault, c'est l'oiseau qui apprend la vie au ramoneur et la bergère et qui les sauvent du méchant roi. Pour Miyazaki, ce sont à travers les symboles qu'il traduit les rapports de l'homme sur la nature. Et n'oublions pas Walt Disney, qui, en personnifiant le roi Louis dans Le Livre de la Jungle, nous fait croire qu'il voudrait «marcher comme vous et parler comme vous et faire comme vous » même si «tout un singe comme moi pourrais, je crois, être parfois bien plus humain que vous. » Et pourquoi pas ? Y a-t-il vraiment un secret pour être humain ? Oui, définitivement ! Nous avons été façonnés par notre culture au lieu de l'être par la nature. C'est-à-dire qu'au lieu de garder des instincts primitifs, nous avons inventé de nouvelles normes qui sont propres aux sociétés dans lesquelles nous sommes éduqués. Mais cela ne change rien au fait que nous nous sommes servis des animaux comme moyen d'expression que nos mots, notre écriture et nos cultures ne nous permettent pas d'expliquer même aujourd'hui. Alors, demandons-nous : que ferions-nous sans eux ?
Dans cet archipel qu’est Saint Denis, les créateurs sortent leurs griffes et réveillent le côté bestial de leur conscience afin de questionner le monde d’aujourd’hui. L'animal réveille-t-il l'animalité en nous ? Du doudou de la génération Kawai, aux "toutous" remplaçants les enfants, la vie urbaine englobe-t-elle une solitude qui n'existe pas chez nos compères biologiques ? Pourtant, même dans ce capharnaüm nous retrouvons le cafard. Les rats, apportant les maladies du moyen âge, vivent toujours sous nos pieds. Nous sommes entourés de ces animaux qui nous rappellent les dangers d'autrefois : le loup devenu chien, le chat après tout, fait parti de la famille des lions. Nous avons tenté de nous séparer des animaux mais pouvons-nous vraiment le faire ? Nous disons connaître les animaux, mais les évènements récents liés à notre nourriture prouvent le contraire. La vache folle, la grippe aviaire, la viande de bœuf qui n'est autre que du cheval, nous sommes amenés à nous demander comment nous nous traitons nous même. A voir ce qu'il y a dans l'assiette d'une majorité de la planète, nous devons nous demander si nous nous comportons pas tels des animaux aussi, laissant les restes des os aux membres inférieurs de notre société.
Les monstres des légendes, des mythes. Où est partie cette imagination qui nous sortait de la grisaille et du train train quotidien ? Vous dites que la banlieue s’"embête" ? Perdue dans un océan urbain telle une arche de Noé. Venez voir pour découvrir si les portes de Paris ne sont pas celles d'un zoo à milles couleurs, d'un endroit où les contes retrouvent leurs originalités et où le béton sert de griffoir aux artistes.
Finamio Meadows , associé à Nicolas Cesbron , commissaires
Scènographie: Nicolas Cesbron
Avec les œuvres de 93 artiste : d’Yves Adler/Shadi Al Zaqzouq pour l’Ecole d’arts plastiques/Fred Barnley pour la Briche/Raphael Barontini/Pascal Bauer pour Synesthesie/Samta Benyahia/Natali Bertrand /Solène Besnard/Mireille Blanc pour le 6B/Olivier Boisson et Julie Dumetz pour l’Harmonie municipale/Henri Bokilo/Florence Bouvry/Patrick Brillant/Elodie Cabos pour le Ratelier/ Nicolas Cesbron/Christophji/Benjamin Crilout/Vincent Croguennec/Pierre Crouzet/Viva Cuirassier/Gaëlle Dassonville/Theodore Dakpogan pour Askia/Philippe Decouflé/Sylvie Decugis/Romain de Maublanc/Françoise Bonthe Diallo/Doktorosé/Ophélie Esteve et Clarisse Robert/Joël Etendard/André Eugène pour Les Chantiers du Sud/Marie-Astrid Fedon/Marianna Fekete/ Alain Fontanille/Lou Force/Jean-Mathieu Fourt pour la Fosse aux Anglois/Anne Dominique Gaté pour Déchets d’Arts/Saraswati Gramich/Christian Grelier/ Marc Guillermin/Anna Ha pour Cochenko/Philippe Haroche pour Les Bateaux Lavoirs/Ella Helman/Denis Herelle/ Jonathan Hecht/Emmanuelle Hiron/Fuad Kapidzic/Kinkas/Claire Kito/ Joseph Kurhajec pour HCE/Mohamed Lamyne/Fabien Leaustic/Elise Legrand et Johanna Hamon/Liverpool/Malam/Marko93/Yao Metsoko/Myriam Mihindou/Marianne Millet/ Mimo/Audrey Mouchet/Olivier Ognibene/Benjamin Pagart/Antoine Petit/Sylvie Pohin/ Orianne Poncet/Nicolas Poupon pour le Café culturel/Nicolas Pradal et Amélie Madeline/ Philippe Rochette/Justine Rossetti/Anna Rouker/Olivier Darné, Emmanuelle Roule et Thierry Boutonnier pour Zone sensible/Gwen Rouvillois/Mathilde Salaün/Léo Scalpel/Anne Slacik/ Aurélie Thomas et Christophe Coupeaux pour le TGP/Camilla Tosi pour Franciade/Ivan Tzonev/Raluca Vlad/Kevin Voirin/Anne Van der Linden/Armand Julien Waisfsch/Anatole Wiener-Durupt/Harald Wolff/l’œuvre collective d’Artefact 93 coordonnée par Raluca Vlad.
Exposition produite par la ville de Saint-Denis